A l'Ecole Stradivarius...

- C'est entendu... mais je ne comprend pas trop mon rôle ici? Ne connaissant pas la ville je ne vous serai pas d'une grande utilité dans un premier temps tout du moins. Aurai-je un refuge, ici, un territoire de chasse?

Il fit une pause puis repris. Il avait perdu son aire enjoué, les choses sérieuses commençaient, il fallait analyser, comprendre, s'adapter.

- Nous ne sommes pas le seul clan représenté ici? La ville semble grande? Avons nous tous un but commun vis à vis de cette Ombre? Qu'elle est la politique du Prince?

"Cette dette ne regarde que votre sire et moi-même. Sachez-juste que je ne compte pas vous lancez dans un repaire de sabbatiques pour que vous en détruisiez le maximum avant de mourir... Mais le fait de venir ici, et de nous y aider, va vous montrer que ce n'était rien d'une dette mineure.

Comme vous avez pu le remarquer, nous essayons d'être discrets, même si tout ceci n'est pas forcément facile. Nos yeux et nos oreilles essayent de remarquer tout nouveau venu, même si avec vous nous étions prévenus. Cela ne signifie pas que nous n'avons pas la main mise sur la cité, mais plutôt que nous avons un adversaire puissant ici... Ou pour être plus précis, de l'autre côté du lac, dans le secteur de l'Université. Je vous prierais donc dans un premier temps de ne jamais vous rendre là-bas.

Il est très discret, nous ignorons jusqu'à sa nature, mais nous savons sa puissance très élevée. A-t-il aussi des influences dans la ville ? C'est aussi ça que nous recherchons. Compte-t-il faire venir du renfort ? Nous tentons d'observer qui entre dans nos locaux. Sachez juste qu'il est très dangereux. Ou plutôt elle... Car nous l'appelons : l'Ombre."

- Pas grand chose en vérité, j'ai pendant un certain temps résidé à Berlin!! Mais je n'ai pas entendu grand chose d'Aurillia ma position n'était pas d'accueillir les nouveaux, je sais donc quasiment rien sur la ville à part le nom de 2 ou 3 brujah sans importance y ayant résider.

Il posa les yeux sur le tableau, suivant du regard le Brujah.
Son sire ne lui avait point parler d'une dette mais cela ne l'étonnait guère la situation était complexe au USA, assez pour accepter tous les alliers possible.

-De quelle type de dette s'agit-il? Dette de vie? dette mineure? Dans quoi me suis-je engager?

"Ah oui... votre sire..."

Jérôme s'avança légèrement, passant à côté de Nathan et se dirigeant un tableau d'un obscur luthier dont le Brujah n'avait probablement jamais entendu parler.
"En effet. Votre sire a une dette envers moi. On ne dirait pas des fois, mais je suis plus âgé que je le parais au premier coup d'oeil, et j'ai connu votre sire dans des circonstances lointaines et... complexes."

Se retournant vers Nathan :
"Mais trêve de plaisanterie, que savez-vous sur cette ville ? Que vous a-t-on dit sur nous ?"

PS : j'ai bien noté que tu n'avais pas sorti ton arme, mais la référence de Jérôme dans son discours tient du fait qu'il l'a peut-être repérée dans ta veste... Ou qu'il l'a devinée.

* je n'ai pas sortit mon arme mais la main de ma poche seulement*

- En fait c'est plutôt à vous que je pose cette question. En vérité, mon sir m'a demandé de venir ici. Je devais rencontrer quelqu'un qui avait besoin de moi. J'ai alors vu une charmante jeune femme, et j'ai suivi le lapin blanc... jusqu'à vous.

"Il va de soit que si je vous répond au Stradivarius, cela ne vous éclairera que trop peu... pourtant c'est le cas.
Cette école est aux mains de notre secte, et j'en suis le Primogène Brujah. Donc, par transition, votre Primogène, et je vous prie donc de ne point sortir une telle arme en ces lieux. La propriétaire de cet endroit n'apprécierait pas que vous fassiez un trou dans l'un de ses instruments, à n'en point douter.

Sinon pourquoi... Pourquoi êtes-vous là ? Parce qu'il fallait trouver un lieu proche de la Gare, votre lieu d'arrivée, et discret, afin que personne ne puisse savoir qui vous étiez, et surtout puisse vous intercepter. Du moins avant que nous même ayons mis la main sur vous. Nous n'avons pas de lieu plus proche et à la fois aussi tranquille que cette école par rapport à la Gare, donc la raison est toute trouvée.

Mais dites-moi donc, monsieur Perkins, rappelez moi la raison de votre venue en ces terres, que je puisse voir ce que nous allons faire... de vous."

L'arme sortie de Nathan ne semblait guère impressionner le dénommé Jérôme. Ce dernier se contentait de regarder avec un sourire à peine méprisant le nouveau venu, peut-être comme un test...

- Je n'aime pas la facilité. Sinon, je préfère Nathan, Nathan Perkins c'est moins impersonnel. Et à qui ai-je l'honneur, plus particulièrement?

Il regarda la pièce plus précisément. Il n'imaginait pas qu'un bâtiment d'aspect extérieur si petit pouvais contenir une salle aussi grande. Tout en détaillant les différents violons il sortit sa main de la poche, ce type d'arme n'est pas très efficace contre un vampire, même si ce dernier ne semblait pas agressif.

- Où suis-je? Et n'y allons pas par 4 chemins pourquoi?

Nathan pénétra dans une grande salle décorée de multiples contrebasses, violoncelles et autres violons, faisant passer la meilleure lutherie de Paris pour de la picadille. Les lustres en cristal au plafond donnait une impression encore plus vieille à l'ensemble des lieux, et les tableaux de grands musiciens finissaient l'ambiance ecclésiastique de l'endroit. Mais qui donc honorait-on en ces lieux ?

Il n'eut guère le temps de se poser la question, car il n'était pas seul. De l'autre côté de l'entrée, assis devant une table sur laquelle était posée un alto en pleine réparation, un homme d'une vingtaine d'années semblait patienter, un livre à la main, les pieds quasiment sur l'instrument, un grand manteau de cuir très classe posé juste à côté.
"Enfin... Ca n'a guère été une sinécure pour vous faire venir ici tranquillement monsieur Perkins."

Posant son livre, le jeune homme tourna son regard enjôleur vers le nouveau venu, léchant une goutte de sang qui lui restait sur la lèvre inférieure, et se relevant par la même occasion.
"Je suis Jérôme Vallois. Bienvenu à Aurillia, messire le Brujah."

Il suivait le vieil homme essayant d'écouter les aires étudiés par les élèves. Son hôte grommelait un charabia indéchiffrable, visiblement soit il avait été un gardien toute sa vie soit ce n'était pas sa tasse de thé, bien que les deux ne soient pas pas incompatibles.

La porte différait légèrement des autres mais il n'aurait su dire pourquoi : le manque de musique peut-être ou bien pire encore, un mauvais pressentiment.

De toute manière il ne lui restait plus qu'à rentrer.


Il poussa la porte main dans la poche près à intervenir rapidement si cela était nécessaire.

Le vieil homme le précédait dans de petits couloirs recélant maints mystères derrière diverses portes toutes closes. En plein milieu du couloir, à la lumière d'une lampe particulièrement vieille comme le reste de l'enseigne, l'individu se stoppa devant une porte et se retourna vers Nathan.

"Vous êtes au Stradivarius, une école de musique comme on n'en fait pas. Malheureusement utilisée à certains moments (il plissa les yeux derrière ses petites lunettes) comme autre chose, mais je ne m'attarderais pas là-dessus.
Vous devez être pressé, votre contact vous attend derrière cette porte."

Il frappa. Une voix masculine à la consonance assez jeune répondit poliment un entrez, et le vieil homme se retourna en grommelant dans le couloir... "me faire passer pour un simple portier, moi, mais de qui se moque-t-on ici, c'est invraisemblable..."
Lorsqu'il eut tourné au bout du couloir, Nathan se retrouva seul face à cette porte close. Allait-on enfin lui apporter des réponses ?

Il entra dans le batiment. Le petit vieux lui faisait penser à un instit qu'il avait connu à l'école primaire, un homme sans age un peu cliché que l'on voit dans les films. Il joue en général le rôle du méchant accariatre qui s'avère en fait être un grand gentil.

Le bâtiment quoique classieux était assez petit, pour un américain qui aimait les grands espaces.

"Puis-je savoir où je suis?"

Tel était le nom qui se balançait en dessous du violon de bois, enseigne de l'endroit où Nathan venait d'arriver. On l'avait conduit dans une école de musique...

Sur la porte, un heurtoir en forme de harpe, qu'il s'empressa donc de frapper tout en se préparant à tout. La rue était à peu de choses près déserte, il ne semblait donc pas avoir été suivi, ou du moins par quelqu'un de visible. Quelques lumières dans des appartements, quelques ombres derrière les rideaux, mais rien de bien préoccupant, si ce n'est que le Stradivarius, lui, paraissait désert.
D'ailleurs personne ne prit la peine de répondre. La porte ne bougea nullement, la vitrine resta close, et la lumière éteinte. Se moquait-on une nouvelle fois du Brujah ? Car ce dernier s'impatientait véritablement...

Puis un bruit. Une ouverture légèrement plus loin dans la rue. Une porte venait de s'entrouvrir, faisant se contracter tous les muscles du guerrier... Le quartier était toujours aussi lugubre, et quelque chose ne lui revenait pas. Son sixième sens ne lui avait jamais menti, jamais.
Il se tourna donc vers cette porte, donnait-elle sur le Stradivarius ? Un vieil homme lui fit signe de s'approcher, puis d'entrer. Un homme d'une soixantaine d'années, petite lunettes et vieux veston, aux cheveux grisonnants en bataille qui fixait d'un air légèrement effrayé, ou peut-être inquiet, son potentiel interlocuteur.
"Venez, venez, on vous attend à l'intérieur." répétait-il nerveusement.