Premières impressions...

Ils étaient méfiants du fait qu'elle soit nouvelle sur leur territoire, méfiants de sa nature de caïnite et méfiants de l'avoir vue discuter avec un chien-loup... non décidément Mina ne pouvait pas leur reprocher cette méfiance, et elle s'était bien doutée que ça n'allait pas être facile.

Elle restera dans la même posture, accroupit au sol, main tendu en une invitation à faire connaissance avec elle, à la sentir.
Elle ne quittera pas un seul instant des yeux le chat avec lequel elle avait formé le lien. Et c'est en miaulant et ronronnant qu'elle se fera comprendre, le murmure de la bête l'y aidant :

" Je suis Mina. Moi amie des vôtres. Petit frère, je ne vous veux pas de mal. J'ai décidé de m'installer ici et de chasser ceux qui voudraient s'en prendre à vous... "

Mina avait "parlé" avec une pointe d'autorité, elle désirait se faire accepter et respecter par ces chats afin qu'une collaboration se crée.
Elle ne se montrera à aucun moment hostile, bien au contraire, mais assez autoritaire pour que les chats ressentent son aura de félin et la respecte.

S'ils l'acceptaient elle avait un cadeau pour cette première nuit.

La Gangrelle se trouvait donc là, en plein milieu du bois, la main tendue vers ses potentiels amis. Mais curieusement, ceux-ci ne semblaient guère désireux de s'avancer vers elle... Aucun ne tenta une approche, et même si leurs yeux étaient tous fixés sur le moindre de ses mouvements, ils ne semblaient éprouver envers elle aucune autre réaction que la crainte, ou du moins la méfiance.

Mina dut donc se rendre à l'évidence qu'ils n'allaient pas s'approcher d'eux mêmes. Elle se souvint alors du chien loup, et de la discussion qu'elle avait eu avec lui. Les chats les avaient-ils surveillés ? Et si oui, l'assimilaient-ils à un compagnon de cet animal ? C'était fort possible, et leur réaction serait du coup justifiée, et trouverait une raison tout à fait normale...
Restait donc la deuxième solution. Si le simple charisme de la jeune femme ne suffisait pas, peut-être que sa nature de Caïnite et plus précisément de Gangrelle pourrait lui être possible. Elle soutint alors le regard d'un des félins, afin de lui parler. Le contact visuel étant présent, il ne lui restait donc plus qu'à décider de ce qu'elle allait lui dire... Et elle sentait qu'ils n'étaient guère prêt à coopérer tant qu'ils n'auraient pas de raison de le faire. Après tout, si elle n'était pas sur le territoire d'un autre Caïnite, les animaux qui la surveillaient la considéraient très probablement comme une intruse, et n'étaient pas prêts à se laisser supplanter.

Ses yeux rougeoyant parcoururent les bois, suivant les mouvements des félins qu'elle repérait. Au fur et à mesure un sourire émerveillé étira ses lèvres, à n'en pas douter la jeune gangrelle était ravie. Son territoire, son bois était un bois à chat !!! Elle aurait pu laisser échapper un ronronnement de contentement, mais avant de se réjouir il lui faudrait d'abord se faire accepter…

Passant la bandoulière de son sac au-dessus de sa tête, elle posa le sac auprès d'elle et s'accroupie. Elle restera ainsi accroupie au milieu du bois, tendant une main devant elle et ne faisant aucun geste brusque. Si les chats voulaient se faire une idée d'elle, l'évaluer, ils pouvaient venir sentir son odeur, ce geste signifiait qu'elle les y incitait.

Elle essayera de les amadouer faisant appel à son charisme animal et à la connaissance qu'elle avait accumulé sur les animaux. Et si un chat vient à fixer son regard dans le sien, elle tentera alors un murmure du fauve pour communiquer avec lui. Elle fera tout ce qui lui était possible pour être accepté sur ce territoire, être accepté par ces chats.



<< Si y’a besoin jet de Charisme+Animaux pour amadouer les chats, les inciter à approcher et à l’accepter. Et si elle capture un regard, murmure du fauve. >>

Le Préfet parti, la Gangrelle parcourait son nouveau territoire, tentant d'en apprendre plus sur le lieu qui serait maintenant sa nouvelle résidence. Le bois était assez grand, couvrant une bonne partie de la zone juste derrière les murs immenses des maisons, toutes plus lugubres les unes que les autres à travers les hauts arbres de leurs jardins surprotégés. De l'autre côté, il s'étendait jusqu'au pied de la butte où le loup s'était tenu, avant de reprendre pour devenir une forêt bien plus dense. Mais y aller aurait aussi signifié traverser la ligne.
Ainsi donc, Mina prit-elle le parti de rechercher si elle était seule, car là était sa première préoccupation. Et bien vite, alors que le loup géant était parti, elle dut se rendre à l'évidence que ce n'était point le cas, loin de là...

Des yeux, fort nombreux, suivaient le moindre de ses mouvements. Au ras du sol, cachés par des fougères, derrière les troncs d'arbres, il se plissait au fur et à mesure de son approche. Une petite silhouette bondit de derrière une branche pour se terrer dans un buisson, tandis que d'un autre côté un miaulement se faisait entendre.
Oui, à n'en point douter, ne serait-ce que dans la forme des yeux, ou dans les bruits qu'elle entendait, Mina se savait entourée de chats. Ceux-ci, fort craintifs, voyaient-ils en elle une rivale sur leur territoire ? En tous cas, vu leur nombre, elle se trouvait à n'en point douter en plein milieu du début d'une réunion...
Saurait-elle se faire inviter, ou plutôt était-elle le sujet de discussion ? Là était la question...