Arrivée de Mina. (suite)

Mais la montagne ne lui apportera pas plus de réponse que le vent qui venait de se lever... La Gangrelle se sentit seule un moment, mais d'un autre côté la menace de sa précédente rencontre venait de disparaître. Tranquillité et sérénité serait peut-être de nouveau autour d'elle.

Il lui restait donc ce bois à visiter, et elle allait s'y mettre rapidement, ne serait-ce que pour connaître mieux son territoire. Serait-il aussi agréable que tout ce qu'elle venait de rencontrer pour le moment ?

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Il n'y en a plus... ces mots se répétaient dans l'esprit de la jeune femme tandis qu'elle gardait les yeux braqué dans la direction qu'avait prit le gangrel. Il n'y en a plus... cela voulait-il dire qu'ils avaient périt à cause de cette abomination qui interdisait l'accès à la forêt de la montagne ? Étrangement la gangrelle ressentit une certaine tristesse à cette idée. Pendant un long moment elle se focalisera sur la forêt et la montagne au-delà, tachant de la sonder depuis sa position. Est ce qu'elle détecterait un indice de ce que pourrait être cette abomination ?

Si elle ne trouve rien, elle finira par scruter de ses yeux rougeoyants, avec la plus grande attention, les bois autour d'elle, tentant d'entendre ou de repérer quoi que ce soit. Était-elle véritablement seule ou la surveillait-il encore, lui ou autre chose d'ailleurs...

Une fois rassurée sur sa tranquillité, Mina se remettra enfin à bouger. Se décrispant, elle remettra son sac bien en place. Puis elle visitera tranquillement, mais avec attention et prudence, SON bois. Elle parcourra et communiera avec son nouveau territoire, prenant le temps de bien en faire le tour. Se déplaçant avec furtivité et aisance parmi la végétation. Elle fera aussi attention à ne pas dépasser la limite fixée. Elle essayera de repérer quels animaux peuplaient son bois, si d'autres créatures qu'elle vivaient ici et quelle taille exactement avait son nouveau territoire.

Venait-il de froncer les sourcils, ou était-ce cette malformation animale qui le rendait encore plus affreux ? Quoiqu'il en soit, comme première réponse à la question de la jeune femme, il s'élança par terre, débutant à grande vitesse sa transformation en loup. Quelques secondes plus tard, l'animal était de nouveau là, les yeux toujours aussi flamboyants, les crocs toujours sortis...

"Ce bois est à toi, mais n'oublie pas la ligne... méfie toi de ce quartier néanmoins. Quant au reste de la ville, il te sera plus tranquille si tu respectes les limites que je t'ai donnée. Quant à tes frères et soeurs... Il n'y en a pas."

Il bondit sur le côté, puis au pas de course commença clairement à partir. Cependant, dans un dernier sursaut, il se retourna pour finir, jetant une dernière fois son regard sur les environs de la jeune femme :
"Il n'y en a plus..."

Puis il disparut parmi les branches, dans l'obscurité qui le rappelait à lui, laissant seule la Gangrelle...

Au fur et à mesure de son discourt, la jeune femme ne bougeât pas d'un iota, seul ses yeux rougeoyant se portèrent vers la montagne lorsqu'il en parla puis le suivirent lorsqu'il s'accroupit pour tracer une ligne.
La gangrelle avait encaissé les insultes sans broncher, crispant juste les poings et se taisant. Elle affichait maintenant un sourire dénué de toute joie, tout juste polie. Elle retenait le grognement qui menaçait de lui échapper, pour cette première nuit elle se la fermerait.

Voyant qu'il semblait attendre quelque chose, elle hocha une seule fois la tête pour signifier qu'elle avait comprit. Elle avait de multiples questions qui lui brûlaient les lèvres, mais il l'avait suffisamment insulté pour qu'elle comprenne qu'elle ne désirait pas lui parler, pas pour ce soir en tout cas.
Elle allait se contenter d'attendre qu'il parte, tous ses muscles sous tension et ses poings crispés, le suivant du regard. Il lui avait laissé ce bois, c'était déjà ça et elle comptait bien en profiter.

Mais après un court instant elle se reprit et c’est froidement qu’elle demanda :
" Y a-t-il d’autres gangrel sur ce praxis ? Et si c’est le cas, saurais-tu où je serais le plus susceptible de les trouver ? "

"Ne t'approche pas de la montagne. Ne t'approche pas de l'Université. Ne t'éloigne pas de la ville, ici rien n'est sûr pour une personne comme toi...

Tu me parais bien faible, par rapport aux dangers que tu t'apprêtes à affronter, et surtout trop peu méfiante. Ce qui se trouve au delà de cette frontière est une abomination... Quelque chose qu'il vaut mieux ignorer, et ne pas connaître.

Je sais que tu revendiques la nature comme ton territoire, mais ici cette dernière ne t'apportera pas grand chose. Tu me sembles suffisamment civilisée pour apprendre la vie citadine, et trop peu... expérimentée pour effrayer les habitants de la cité qui te verraient.
Si ce bois te plaît, prend le, mais ne va jamais, jamais plus loin."

Se mettant accroupi, il traça de ses griffes un trait sur le sol.
"Si tu dépasses cette ligne, tu sors de notre protection. Et ni moi ni personne ne viendra à ta rescousse.

Pour finir, je n'ai pas confiance en toi. Je ne vérifierai pas si ce que tu dis est vrai, mais si le Prince décide de te voir, alors je viendrais te retrouver dans cette ville. Dans le cas contraire, espère ne plus jamais me rencontrer."

Il grogna une nouvelle fois, semblant attendre si elle avait quelque chose à dire, ou non.

Aux premières paroles du gangrel, la jeune femme hocha la tête pour montrer qu'elle comprenait. Mais lorsqu'il continua son discourt et se mutila devant elle, Mina haussa un sourcil et recula de deux pas prudent. Elle tâcha de réprimer les nouveaux frissons qui la parcourait et attendit qu'elle se soit calmée avant de répondre, histoire que sa voix ne tremble pas.

Se reprenant, elle se redressa et sans le quitter des yeux, avec toute l'assurance et la conviction dont elle était capable, elle répondit :

" Je suis la neonate Wilhelmina Blake, infante de Nathaniel du clan de la bête, étreinte au cours de la nuit du 27 juillet 1958. La dernière cour où il m’a été donné de me présenter était celle de Lyon en France. Je connais les lois qui régissent la Camarilla pour en avoir fait partie, je tacherais de les respecter si l'hospitalité m'est accordée... "

Elle restait sur ses gardes et attendait patiemment la réaction du préfet en face d’elle.

"Le dirigeant de cette ville te sera inaccessible Gangrelle, tant que tu n'auras pas montré que tu n'es pas aux ordres de l'Ombre (il grogna). Je serais ainsi seul juge, maintenant, pour décider du destin qui t'attend."

Son regard flamboyant se tourna un léger instant vers le bois qui les entourant, avant de revenir vers la jeune femme. Vraisemblablement prêt à attaquer à tout moment, si elle daignait faire un acte inconsidéré, l'individu paraissait peu apte à la sympathie.

"Je suis le Préfet de ce praxis, et en tant que tel tu me dois une présentation, Gangrelle. Et si celle-ci ne me plaît pas..."
Il monta la main devant lui, avant de se lacérer la joue avec l'une de ses griffes, laissant couler le sang sur le sol, à ses pieds.

Un léger vent venait de se lever, faisant légèrement onduler les branches tout autour d'eux. Un vent frais... Mais était-ce bien celui de la Mort Ultime ?

Lorsque le chien bondit près d'elle, Mina fit un bond en arrière par pur réflexe. Tous les poils de son cou et de ses bras s'hérissèrent et un feulement lui échappa. Mais la jeune femme se reprit bien vite et se calma, s'il avait voulut lui faire du mal il l'aurait fait depuis longtemps... enfin elle l'espérait.

Alors qu'il reprenait forme humaine, la jeune femme ne le quitta pas des yeux, nullement gênée au final par sa nudité, plutôt curieuse en faite. Ses yeux glissèrent un instant sur les griffes encore apparentes que possédait le gangrel, et un frisson la parcourut, avant de replonger dans son regard. Elle ne devait pas oublier qu'elle était l'étrangère sur le territoire d'un autre, elle devait éviter tout signe d'hostilité et accepter sa méfiance.

Les dernières paroles du gangrel la fit froncé des sourcils. Continuant de le regarder droit dans les yeux, elle demanda avec prudence :

" Vraiment ? Alors à qui dois-je me présenter et où puis-je aller pour cela ? "

Tous les muscles de son corps restaient tendus et dans l’expectative. Elle ne se montrait pas agressive, seulement prudente et sur ses gardes, prête à réagir en cas d’agression.

Puis le chien bondit. Un saut de plusieurs mètres qui le fit atterrir à quelques pas de la Gangrelle.
D'aussi prêt, il n'y avait point de doute qu'il s'agissait d'une sorte d'énorme loup, dont l'agressivité se lisait autant dans les yeux flamboyants que dans le regard... Pourtant, il ne continua pas son mouvement, et ceci malgré ses grognements.

Prenait-il élan pour un deuxième saut ? Mina le voyait légèrement reculer, comme pour prendre appui sur ses pattes arrière.
Mais tandis qu'elle se préparait au pire, il ouvrit grand la gueule, et donna une forte impulsion sur ses pattes avant, comme pour basculer à l'arrière. En même temps, celles-ci commencèrent à doubler de volume, tandis que les arrière s'allongèrent. Les poils parurent comme rentrer dans la peau de l'animal, alors qu'il se mettait peu à peu sur seulement des pattes. Le museau rentra dans le crâne, les dents restant cependant à leur place, tandis que des doigts prenaient forme, conservant leurs griffes acérées.
Les pattes arrière devenus jambes dévoilèrent une alternance de cicatrices sur un pilosité encore fort avancée, qui se poursuivait sur la quasi totalité de l'abdomen. Les yeux toujours flamboyants demeuraient maintenant au centre d'un visage glacial, à l'arcade sourcilière totalement inhumaine tandis que les crocs dépassant de la bouche encore entrouverte continuaient de donner des frissons à la nouvelle née.

L'homme animal nu devant elle, mixant loup et être humain, grogna une deuxième fois, avant de reprendre la parole :
"Tu as de la chance, je suis celui vers qui tu voulais être mené."

Alors que son interlocuteur s'avançait de quelques pas, la jeune femme reculait prudement pour maintenir la même distance de sécurité entre eux deux. Elle gardait sa position fléchit, défensive, mais aux paroles du chien/loup elle pencha la tête de côté. Ses yeux révélaient sa curiosité et c'est avec une grande prudence qu'elle détailla celui en face d'elle.

Avec respect et précosion elle répondit du ton toujours aussi franc et direct qu'ils employaient tout deux depuis le début :

" Je connais les règles mais je ne sais où trouver celui à qui je doit me présenter en premier. J'espérais que mes frères et soeurs sauraient me l'indiquer. " Elle sembla réfléchir, peut-être pesait-elle ses mots avant de demander : " Qui est-tu ? Saurais tu me dire où je dois me présenter ? " Elle hésita un instant et ajouta intriguée " ... La forêt est-elle interdite ? "

La jeune gangrelle restait sur ses gardes et les sens en alerte. Il ne se concidérait pas comme l'un de ses frères, mais il posédait manifestement protéisme. Se ne pouvait être un Lupin car d'une il ne l'aurait pas ainsi mise en garde et de deux il ne connaîtrait pas les règles des caïnites...

"Aucun de tes frères et soeurs ne se trouvent au delà de ce bois. Fais demi-tour et retourne dans la cité, car ici nul ne t'attend tout du moins rien de bon."

Avançant de quelques pas, le chien/loup sembla plisser quelques peu les yeux, avant de poursuivre :
"Tu sembles nouvelle en ces lieux, alors tu ne connais pas les règles en vigueur... Gangrelle ou pas, ce n'est pas à tes frères ou soeurs que tu as à te présenter en premier !"

Venait-il de montrer les crocs, ou avait-ce été juste un mouvement machinal ?

La jeune femme resta immobile pour ne pas qu'un quelconque geste puisse être mal interprété. Toujours en position défensive, elle continua de fixer son interlocuteur. Avec humilité et assurance elle répondra immédiatement :

" - Je souhaitais entrer en forêt à la recherche de mes frères et sœurs, pour me présenter à eux car je viens d’arriver. "

La jeune femme avait parlé clairement, n’ayant visiblement rien a caché et répondant aussi directement que son interlocuteur lui parlait.

Le regard la fixa plus intensément alors qu'elle déclinait son identité, puis le chien sembla comme relever légèrement la tête.
La lueur dans ses yeux sembla comme s'intensifier, puis à la grande stupeur de Mina, il se mit à répondre à haute voix, d'une manière claire, sans utiliser un quelconque langage animal :
"Que viens-tu faire ici Gangrelle ? Pour quelle raison te rends-tu à l'extérieur de ces terres ?"

Sa voix était grave, et terriblement intimidante. Peu intéressé par un quelconque mensonge, ou une dérobade comme certains artistes à la Cour auraient pu savoir le faire, il était clair pour Mina que son interlocuteur, qui ou quoi qu'il puisse être n'était pas là pour plaisanter...

Dès qu'elle repéra l'animal la jeune femme s'arrêta net. Un frisson la parcourut mais était se de peur ou d'excitation ? Une forme animal lui bloquait le passage jusqu'à la forêt, une forme aux yeux rougeoyant... ça ne pouvait être qu'un frère ou une soeur... un lupin ne se serait pas fatigué à la mettre en garde, il aurait attaqué directement. Ou alors c'était une créature que la gangrel n'avait pas encore rencontrée malgré ces nombreuses années d'errance.

Sur ses gardes, la jeune femme garda une position fléchit, à la fois défensive et prudente. Elle fixa ses propres yeux rougeoyant dans ceux de l'animal et fit appel au sang de son clan pour communiquer, murmure du fauve :

" - Mon nom est Mina. "

La jeune femme n'en dit pas plus, si c'était la famille elle lui répondrait, si se n'était pas le cas elle n'avait nul besoin de se présenter encore.

Mais la Gangrelle n'était pas encore au bout de ses surprises...

Elle entra comme prévu dans le bois menant selon toute logique à la montagne, et à la partie sauvage où son clan, voire ses ennemis, devaient l'attendre... La mort ou la famille ?
La question ne se posait pas pour le moment, car pendant qu'elle s'éloignait des villas de l'avenue, elle sentait un regard constant se poser sur elle... Quelqu'un ou quelque chose la suivait clairement, et elle n'arrivait pas encore à déterminer quoi.

Avançant lentement dans le bois, dans la totale obscurité, ne se repérant qu'à l'aide de ses pouvoirs de clan, la jeune femme sentait le danger planer tout autour d'elle... Une branche sembla bouger sur la gauche... Une fougère se soulever un peu devant... Une forme sur la droite ? Pas sûr...

Alors qu'elle refermait machinalement ses mains, comme pour se prémunir d'une quelconque attaque, elle entama une légère montée en direction de la soit disante sortie du bois... Montée au sommet de laquelle elle aperçut alors, par la lumière de la lune, une forme se dégager. Un animal, à n'en point douter, se poser au sommet de la butte et la fixer d'un regard étrange... Rougeoyant pour être précis...
Sa peau sembla comme frissonner, quand l'animal montra clairement qu'il la fixait : une sorte d'énorme chien noir, peut-être un loup, qui semblait prêt à lui bondir dessus si elle poursuivait son ascension dans sa direction, pourtant seul chemin pour continuer l'avancée dans le bois.

Ok... Elle avait déjà vue des accueils plus chaleureux et plus rassurant...

Secouant la tête, la jeune femme rangea sa carte après avoir repéré le chemin à prendre et se mit en route. Son malaise était-il du à son instinct qui la mettait en garde ou à sa non connaissance des lieux qui la forçait à se montrer trop prudente ? Est ce qu'elle s'imaginait des choses simplement parcequ'elle ne savait pas à quoi s'attendre, comme cet aboiement ? Si la forêt n'appartenait pas à sa famille mais aux lupins, elle n'avait plus qu'a prier pour que les garous soient dans un bon jour ou qu'elle court plus vite qu’eux.

Secouant à nouveau la tête pour chasser ces mauvaises pensées, elle se força à se redresser pour s'avancer avec plus d'assurance. Elle n'aimait pas l'ambiance ici, elle n'aimait pas le malaise qu'elle ressentait. Tout cela la poussa à se montrer très prudente et à rester sur le qui vive. C'est avec une discrétion extrême qu'elle se rapprocha furtivement du chemin menant à la forêt, dissimulé l'espérait-elle aux yeux de tous.
Elle se faufila entre les deux villas, avança dans le noir pour commencer, nullement inquiété de cet état de fait. Ce n'est qu’une fois éloigné des habitations, à l'abri des regards, qu'elle vérifia son isolement et enclencha grâce à son sang les yeux rougeoyant de la bête.

Se faufilant avec aisance parmi la végétation, elle s’enfonça plus en avant dans la zone de la montagne, là où la civilisation donnait l’impression de n’avoir jamais existé.
C’est alors qu’elle se mettra en chasse, tendant l’oreille et humant l’air, elle cherchera la trace d’animaux nocturnes.

Mais à peine le bus venait-il de quitter le champ de vision de la Gangrelle qu'un sentiment de malaise énorme vint la frapper de plein fouet...
Tout autour d'elle, des villas somptueuses, aussi anciennes pour certaines que la Gare elle-même, entourée de hautes haies et de murs presque infranchissables. Les trottoirs, aussi larges que la rue elle-même, était parsemés d'arbres divers et variés, dont les formes tortueuses projetait par l'intermédiaire des lampadaires autant de formes aussi monstrueuses les unes que les autres. Au loin, un chien sembla aboyer... Mais était-ce vraiment un chien, ou venait-ce de plus loin ?

Mina sembla apercevoir un rideau onduler dans la grande bâtisse à sa droite... Une porte venait-elle de claquer ? Un peu en contrebas, une zone avec quelques jeux pour enfants, dont un tourniquet qui tournait encore... Mais personne de visible, et pas de vent non plus.
Oui, décidément, la Gangrelle n'avait pas choisi un lieu tranquille... Ou plutôt ne l'était-il pas trop ?

Tenant fermement sa carte entre ses mains, la jeune femme savait quel chemin prendre pour rejoindre au plus vite la nature... Un petit bois donnait accès à la zone plus forestière de la montagne, et surtout plus sauvage, entre deux villas. Un chemin lugubre, qui à cette heure tardive semblait bien n'avoir aucun éclairage...

Faisant un signe au chauffeur, la jeune femme se leva tranquillement et se dirigea vers la sortie. Elle remerciera une dernière fois le chauffeur avant de descendre sur le rond point. Se retournant, elle regardera le bus s’éloigner puis reportera son attention sur les lieux. Elle admirera encore une fois la superbe vue que lui offrait la ville illuminé et l’Université impressionnante.

Le quartier le plus huppé de la ville, elle commençait à douter d’avoir choisit le bon endroit. Sortant son plan de la ville, elle déplia la partie qui l’intéressait et tâcha de repérer le chemin qui lui faudrait prendre. Dans laquelle de ces rues débouchant sur le rond point devait-elle s’engouffrer ? Il y avait un chemin qui mènerait dans la montagne et il était… dans cette direction.

Rangeant le plan et resserrant son sac contre elle, Mina se mit en route dans la direction qu’elle venait de repérer. Avec une curiosité discrète elle scrutât les lieux et les maisons qu’elle dépassait. Avec plus d’attention elle essayera de repérer si des humains, encore debout malgré l’heure, l’avaient vue et l’observaient.

Elle ne se sentait pas à l’aise dans ce genre de quartier, ayant presque l’impression de déranger. Si bien que rapidement, si elle ne repère aucun individu la surveillant, elle commencera à se faire de plus en plus discrète au fur et à mesure de son avancé, essayant de disparaître aux yeux des habitants, les ombres des arbres l’y aidant. Ils n’avaient pas à savoir où elle se dirigeait, ils auraient pu trouver cela curieux vue l’heure. Elle ressemblait à une parfaite étudiante à la gare, pas à une des riches qui devaient vivre dans ces beaux quartiers.
Si des habitants l’avaient repéré et continuaient à la suivre de derrière leurs fenêtres, Mina continuera alors à avancer normalement, comme si c’était tout naturel qu’elle se trouve ici, attendant le bon moment pour se dissimuler.

Dans tout les cas, c’est d’un par furtif qu’elle finira par s’enfoncer dans le petit sentier menant en montagne, à la fois anxieuse et soulager d’entrer enfin dans la forêt.