Arrivée de Toesen (suite)

Les deux bustes statues féminines pleurant à l'entrée de l'hôtel annonçaient-elles un hôtel si tranquille que ça ? En tous cas, l'artiste avait réussi à faire ressentir l'émotion sur les deux visages de pierre, ce que le motard ne pouvait que constater avec admiration...

Les portes vitrées juste après s'ouvrirent alors que Toesen continuait son avancée, dévoilant un hall aussi grand qu'on aurait pu s'y attendre, avec un escalier en face sur les bords duquel de l'eau semblait couler, donnant un caractère paisible à l'ensemble, tandis que les lumières dorées cachées dessous rajoutaient à l'ambiance mystérieuse.
Le Gangrel se souvint de son passage à l'hôtel Olympe, et ne pouvait nier le fait que nous ne jouions plus dans la même cour du tout.
Sur sa droite, une jeune femme parlait tranquillement au téléphone, derrière un comptoir devant lequel il faudrait sans aucun doute se présenter. A gauche, un hall vitré donnait sur une piscine intérieure, pour le moment inutilisée... Et incroyable, les portes vitrées refermées, le bruit de l'avenue ne s'entendait absolument plus. Seuls quelques petits clapotis, et les acquiescements de la réceptionniste. Elle finit par poser le combiné sur le côté quand elle aperçut le nouvel arrivant, puis se leva de sa chaise pour lui demander en quoi elle pouvait l'aider.

-> Suite au Lacrymae Doré. Toesen je te laisse poster.

Toesen se gare juste à coté de l'hôtel, éteint son moteur, enlève son casque puis lève les yeux afin de voir pleinement la devanture du magnifique bâtiment éclairé de mille feux et murmur"Holly shit ! Ca va me couter deux bras de pioncer ici ! Enfin... du moment que la femme de ménage n'a pas le bonne idée d'ouvrir les rideau pour que la douce lueur matinal me réveille..."

Il descend alors de sa Harley, détache le sac de marin à l'arrière, vérifie ces étuis, met le sac sur l'épaule et ce dirige vers l'entrée de Lacrymae avec une démarche pleine d'assurance.

Suivant de près le bruit de son moteur, la moto de Toesen surgit en haut de l'avenue des Larmes. Celle-ci donnait une vue plongeante sur le lac, tout en bas, et sur la ville qui s'étendait jusqu'à lui. Les lueurs par centaines illuminaient les innombrables piétons et véhicules qui circulaient le long de ce vaste boulevard, ainsi que les enseignes des grands bâtiments qui trônaient là.
Changeant de voie, zigzaguant entre les divers taxis et bus qui prenaient le même chemin que lui, le motard arriva en vue du premier hôtel qu'on lui avait indiqué : Le Lacrymae Doré.
Ce grand bâtiment blanc de cinq étages contrastait avec la couleur souvent sombre des bâtiments du quartier, aidé en cela des nombreux projecteurs qui illuminaient sa devanture. Des fenêtres majestueuses, des ornements sublimes, était-ce une vue de l'esprit, ou cette luminescence semblait faire écho au soit disant destin qui attendait le Gangrel ?