Le paradoxe absolu... Le motard et sa belle cavalière débarquèrent à toute allure dans une immense allée entourée d'arbres immenses, masquant chacun les plus grandes demeures d'Aurillia, sombres manoirs et immenses villas recélant maints mystères.
Dépassant les Mercedes et autres voitures de luxe, Toesen et sa passagère s'arrêtèrent à proximité de la fin de l'Avenue, sur un promontoire surplombant la cité, afin d'observer les milles et une lumières qui la faisaient resplendir dans l'obscurité des montagnes.
La jeune femme posa pied à terre, retirant son casque pour répondre à Toesen par un simple sourire, avant de détourner son regard vers la corpulence de son pilote, puis vers les lumières en dessous.
"L'Olympe comme l'appellent certains habitants. Les demeurants de l'avenue de Goethe sont tellement discrets, silencieux, et selon les rumeurs puissants qu'ils ont transformé leur quartier en la zone la plus lugubre de la ville. C'est la seule qui ne peut se vanter d'avoir autant de lumière, même si elle observe comme la jalouse qu'elle est les splendeurs en contrebas."
Alors qu'elle finissait son discours, comme récitant un poème envers les lieux autour d'eux, le Caïnite ressentit pour la première fois la pression des lieux tout autour de lui : un sentiment de malaise, comme si derrière les magnifiques façades tout autour d'eux se cachaient moultes créatures monstrueuses à l'affût, les observant comme autant de gardes mangers.
La jeune femme se retourna vers lui, puis lui indiqua de son bras délicat le bas de la ville.
"Voici notre parcours. On descend à pleine allure en direction de la Terrasse de Lac, puis tu bifurques direction le barrage, qu'on traversera pour se rendre de l'autre côté. L'Université doit être fermée, mais les bois tout autour sont d'une splendeur..."