Arrivée de Eleonor de Beauharnais (suite)

Refermant donc la porte derrière lui, puis précédent sa maîtresse dans l'ascenseur, Antoine la conduisit de nouveau à l'entrée de l'Avenue de Goethe, au pied des grandes montagnes surplombant la cité. Toujours devant la vue imprenable sur le lac et ses abords, ils patienteront un court moment la venue d'un taxi, puis ensuite s'engouffreront dedans en direction de l'Aquarium, la fameuse boîte très branchée qu'Antoine avait sélectionné.

Connaissant parfaitement le chemin, le chauffeur ne se fera nullement prié et les conduira de nouveau en direction de la vieille ville, puis de là de la Terrasse du Lac, descendant rapidement la grande artère nommée Avenue des Larmes en direction du lac. La population était encore très présente dans les rues, et la cité toujours aussi illuminée, portant ainsi fort bien son nom.
Les minutes passant, aussi bien que le compteur montait, continuant de dévoiler à ses passagers l'impressionnant prix de ce type de transport, le véhicule finit par arriver à proximité de l'entrée de cette fameuse boîte de nuit. La foule était présente, l'attente aussi, il allait falloir patienter un peu. Le jeu en vaudrait-il la chandelle ?

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Elle lui sourit tendrement! Il avait été parfait ce soir alors pourquoi lui demandé l'impossible.

"Parfait! je suis sur que vous avez fait le bon choix! Ne vous inquiétez pas du reste! Amusons nous pour ce premier soir, la nuit est à nous."

Elle alla en vitesse dans la chambre récupérer un petit sac à main qu'elle avait préparé spécialement pour la sortie.

Elle lui emboita rapidement le et elle se retrouva dans le couloir.

"Merci bien gentleman, je me demande comment est la jeunesse doré de cette ville?"

Elle savait que chaque pays, chaque région avaient ses spécificitées. En attendant que son charmant Antoine ferme la porte, elle alla appuyer sur le bouton de l'ascenseur.

"Madame, si je me suis informé sur les styles d'endroits qui pourraient vous convenir, j'ignore totalement où trouver des membres de votre famille. J'espère que le choix que j'aurais fait sera le même que le leur...
En tous cas, je ne doute pas que l'Aquarium puisse vous plaire. Sa critique m'a semblé tout à fait... à propos pour vous."

Prenant son manteau, Antoine se dirigea vers la porte, afin de l'ouvrir, tout en prenant son manteau.
"J'ai appelé un taxi pendant que vous vous prépariez. Il ne devrait pas tarder... SI vous voulez bien vous donner la peine."

Eléonor prit le temps de réfléchir sur ce qui lui ferait plaisir. Elle devait aussi avoir le sens pratique sur cette soirée. Elle devait œuvrer à la tache de trouver un membre de son clan de préférence.

"Un endroit chic et branché, serait de bon augure. Ou l'on puisse parler tranquillement. Si possible un lieu ou l'un des miens puissent s'y trouver, il est bon que nous soyons présenté."

Il n'y avait pas d'urgence pour le moment mais elle savait qu'elle ne devait pas laisser trop de temps passé. C'était la première fois qu'elle se retrouvait toute seule dans une ville inconnue et à effectuer les démarches. En général sa sire savait ou et comment agir par ses contacts.
Ce défit l'amusait pour l'instant il serait temps de s'y prendre autrement si ses actes n'aboutissaient pas.

Antoine était prêt bien avant la Caïnite, même s'il avait le temps de manger avant, ou plutôt de grignoter.
Comme d'habitude, il l'attendait patiemment, se contentant de lire un magazine sur la mode, le genre d'ouvrages qui plaisait toujours à sa maîtresse, se tenant informé des dernières tendances masculines, afin de ne jamais déplaire à la celle-ci.
Lorsqu'elle arriva enfin, il leva les yeux vers elle mais s'abstint une nouvelle fois de commentaires, comme de réactions. Même s'il restait un homme, il savait depuis longtemps faire montre de beaucoup de retenue, autant envers la magnificence de sa maîtresse qu'envers ses frasques alcooliques.

Quoiqu'il en soit, vêtu d'une chemise très classe et d'un pantalon tout aussi habillé, il se leva, posant sur une table son magazine, avant de saluer Eleonor.
"Je me suis un peu documenté sur les endroits branchés de cette ville. Seulement vous avez peut-être un goût pour quelque chose en particulier ce soir madame ? Du moins un genre que vous voudriez voir..."

Elle se laissa guider tranquillement s'esclaffant de temps à autre à la découverte des pièces. Elle apprécia grandement le soin apporté aux détails et le bon gout de son serviteur. Elle serait bien installé dans cet appartement. Ce cadre sera idéal pour commencer sa nouvelle existence.
Elle s'amusa de voir Antoine se restaurer. Elle le regarda un instant préparer son repas. Elle se rappela d'un temps pas si lointain ou elle aussi prenait plaisir à manger. Quoi qu'il en soit Antoine pensait vraiment à tout. C'était pour elle une précieuse aide, il lui simplifiait grandement sa non vie.
En regardant l'heure la nuit était encore à elle. Elle se dit qu'elle mettrait bien un peu de ce temps à profit pour aller s'immerger dans son nouvel environnement.

"Antoine, pendant que vous vous restaurez, réfléchissez à un endroit ou nous pourrions profiter de la soirée. La nuit est à nous."

Elle alla dans le couloir et elle prit sa valise.

"Prenez le temps de manger, je vais me changer."

Elle se dirigea dans sa chambre. Elle posa sa valise sur le lit et l'ouvrit. Elle farfouilla dedans cherchant les affaires qu'elle allait mettre. Après quelques minutes d'hésitations elle se décida enfin. Elle ressortit 35 minutes plus tard de la chambre et elle se mit dans l'encadrement de la porte, prenant la pose. Pour arpenter la ville elle avait mis des bottes talons hauts à lacets en cuir noir de la marque Gucci qui lui donnait une folle allure et des jambes incroyablement longues. Pour être plus à son aise pour marcher elle avait enfilé un jeans slim stretch en coton noir de chez Dior. Pour le haut elle avait opté pour la marque Giorgio Armani; elle avait ainsi mis un top tulle à paillettes en tissu élastique très sexy. Elle tenait sur son bras un magnifique veste en gabardine de laine noire col large en satin de chez Balmain.
Eléonor ressemblait vraiment à une jeune femme dans l'air du temps. Seul les amateurs de mode comme Antoine pouvaient reconnaitre les marques du premier coup d'œil. Elle aimait marié les différentes marques de prêt à porté de luxe pour en tirer le meilleur. De toute façon un rien lui allait mais elle aimait ce donner un air glamour. Elle avait laissé ses cheveux détachés et leurs avaient donné du volume. Elle avait choisi de se faire un maquillage léger. Elle avait uniquement mis du glosse rose sur ses lèvres et du rimel sur ses yeux pour intensifier un peu plus son regard déjà envoutant.

"C'est bon pour moi! Si vous etes pret allons y!"

Et Eleonor ne fut nullement déçue...
Antoine lui présenta le magnifique salon, avec un home cinema immense qui lui permettrait d'occuper ses nuits sans Elyseum, et sans sortie, d'une salle à manger où elle pourrait vanter à la population humaine les mérites de sa cuisine... ou d'une cuisine faite par un traiteur.
Trois chambres, dont l'une transformée en un potentiel bureau, où une connexion Internet lui permettrait de se tenir informée de l'évolution de la planète, et où les diverses décorations n'étaient nullement pour lui déplaire. La chambre d'Antoine était aussi simple et sobre que lui-même, mais elle saurait se montrer parfaitement accueillant si le besoin s'en faisait sentir, et celle d'Eleonor, à la hauteur de la beauté de cette dernière... Antoine n'avait rien négligé dans la beauté des décorations comme dans la protection de la lumière extérieure, tout ça avec classe et distinction. Quant le passage vers la salle de bain privée l'ensemble final donnait envie de se baigner presque immédiatement.

Non, décidément, rien ne semblait manquer dans cet appartement de rêve. Appartement qui avait dû coûter bien des économies, même en location, mais la Caïnite se savait suffisamment fortunée pour ne pas avoir ce genre de soucis.
Antoine se dirigea ensuite vers la cuisine, afin d'ouvrir le réfrigérateur et commencer à installer quelques aliments qu'il avait apporté pour la soirée. Si elle était privée de manger, ce n'était pas son cas à lui, et une Goule ne resterait pas très longtemps en vie si la nourriture lui faisait défaut éternellement. En plus, en vue de la venue d'un potentiel autre voisin, un frigo rempli restait le meilleur alibi face aux curieux, et ça tous les deux le savaient très bien.

Eleonor n'avait donc qu'à défaire ses valises, et profiter des lieux. A moins qu'elle ne désire sortir, la soirée lui en laissait encore pleinement le temps.

Eléonor ne fut pas mécontente de voir cette voisine enfin disparaitre. Elle devait admettre que cela n'avait pas été trop méchant. Apparemment elle avait satisfaite la curiosité de sa futur voisine qui ne s'était pas montrée trop intrusive. Elle ne fit aucun reproche à Antoine. Elle lui avait fait comprendre et visiblement le message était entré. Après tout sa paranoïa avait peut être contaminé son serviteur.
Jusqu'à présent les lieux étaient satisfaisant et elle se laissait guider avec un certain plaisir. Elle était impatiente de visiter l'appartement que lui avait déniché Antoine. Elle se délectait de voir Antoine se démener. C'était son petit plaisir de la soirée. Pendant que son serviteur ouvrait la porte, elle ne put s'empêcher de l'asticoter .

"Alors Antoine, on se laisse bouleverser par les vieilles dames?"

Elle aimait bien le titillé, c'était un de ses petits plaisirs. Peut être est ce son instinct de prédatrice! Ce petit jeu du chat et de la souris l'amusait!
L'odeur de renfermé ne lui échappa pas. Elle fit juste une petite grimace quand elle la sentit. Elle ne fit pas de commentaire de suite. Cela lui paraissait logique pour un appartement non occupé, dont les fenêtres représentait un véritable danger.
Elle entra dans l'appartement avec une certaine excitation non dissimulé. Elle alla examiner une des plantes, ce qui lui provoqua un petit rire.

"Et bien mon cher Antoine vous n'avez pas oublié mon gout pour faire mourir les plantes vertes. Choix judicieux!"

Dit elle l'air très amusé. Il était clair qu'une plante verte sans lumière ne tiendrait jamais en vie. Puis elle enleva ses gants qu'elle jeta sur la table et fini par s'admirer dans le miroir.

"J'avais hésité avec du Givenchy mais je crois que j'ai fais le bon choix! N'est pas Antoine?"

Elle lui lança un regard de femme fatale, prédatrice d'homme, avant de faire un tour sur elle même comme l'aurait fait une petite fille. Tout en tournant elle enleva son chapeau et ainsi que son élastique. Elle passa ses mains blanches dans sa chevelure qu'elle ébouriffa. Puis elle s'adossa contre le mur.

"Laisse les valises dans le couloir et vente moi les mérites de cet endroit."

"Et bien enchantée mademoiselle de Beauharnais. Cela fait plaisir de voir de nouvelles têtes dans cet immeuble..."
La voisine lui renvoya un sourire dont la signification resta un mystère pour la Caïnite comme pour sa goule, avant de poursuivre son trajet vraisemblablement en direction des caves.

Eleonor put ainsi tourner son regard réprobateur vers Antoine qui s'excusa poliment avant de reprendre les valises et de monter dans l'ascenseur qui les conduirait au deuxième étage. Un endroit toujours aussi classe, vraiment rien à reprocher à cet environnement. Sauf peut-être les voisins, encore que...

Quelques minutes s'écoulèrent, et les portes d'acier s'ouvrirent sur un couloir menant à deux portes. Antoine sortit un clé, les valises posées sur le palier, avant de l'introduire dans la serrure et d'ouvrir la porte. Une légère odeur de renfermée se fit sentir, il ne devait y avoir ni fenêtre ni volets ouverts... Avait-il déjà eu le temps de tout calfeutrer ?
Le hall d'entrée était magnifique. Une table basse, quelques plantes (fausses malgré une impression de réalisme saisissante) un sol carrelé impeccablement nettoyé, et des miroirs pour laisser la mannequin mirer de partout son éclatante beauté.
Décidément, aucune fausse note, il rattrapait là son comportement du hall...

Eléonor se dit que c'était bien sa change de tomber sans nul doute sur la commère de l'immeuble. Elle la voyait venir avec ses gros sabots, elle lui laissait le plaisir de mener le jeu. Quoi qu'il en soit c'était bien sa chance de tomber sur une insomniaque surtout quand vous êtes une créature de la nuit. Elle devrait sans nul doute faire attention à ses allées et venues nocturne sans trop attirer cette commère.
La glace était rompu ce qui pouvait toujours lui servir. C'était son premier contact dans cette ville. Eléonor avait visiblement fait mouche en lui donnant ce qu'elle voulez puisque cette dernière semblait plus décontracté.
Eléonor jeta un regard assez strict sur Antoine pour qu'il reprenne un peu le contrôle de lui. Ce dernier paraissait être un benêt. La première image qu'on donne à une personne était souvent celle qui marquerait dans le futur leurs rapports. Elle trouvait la vieille très habille dans la collecte d'information, ni vu ni connu je t'embrouille. La jeune savait qu'elle allait rectifié le madame si ce n'était pas exacte! Cette dernière avait sans nul doute supposé qu'Antoine devait être son mari!

"Mademoiselle de Beauharnais! Merci de votre accueil madame. Je ne pense pas que je vous causerez de désagrément."

Elle lui adressa un franc sourire. Elle voulait se montrer rassurante et se la mettre dans la poche d'une certaine façon. Eléonor était réaliste c'était son nouvel antre elle n'allait donc pas y faire la fête mais avant tout le préserver.

La réponse d'Eleonor fit autant tressaillir Antoine que l'arrivée inopinée de la supposée voisine. Celle-ci fixa un court instant la belle jeune femme droit dans les yeux, avant d'observer les bagages fermés d'Antoine et ce dernier, mal à l'aise.
Mais curieusement, à la place d'une remarque acerbe, ce à quoi Eleonor s'attendait, c'est un sourire qui vint agrémenter le visage jusque là fermé de la dame.

"Je suis Mme Rontillet. J'habite au dessus de chez vous. J'ai tendance à oublier le Rez-de-Chaussée... et à compter du coup à partir du premier. L'âge, que voulez-vous...
J'espère que vous ne serez pas des voisins bruyants, j'ai tendance à mal dormir la nuit...

Mais je ne veux pas pour autant paraître être la vieille rombière que vous tenterez d'éviter à chaque montée ou descente d'escalier, et je vous souhaite donc la bienvenue, madame... ?"

Eléonor se délectait des lieux. Elle était ravi par se qu'elle voyait. Visiblement Antoine s'était vraiment surpassé cette fois. Il se montrait digne de la tache qu'elle lui avait confié. Elle était au ange et la belle trépignait d'impatience d'en voir encore plus. Au moins elle décompressait totalement et commençait à renaitre d'une certaine mesure. C'était le cadre rever pour commencer une nouvelle existence et voir ses projets sur le long terme prendre de l'ampleur. Quoi qu'il en soit une pauvre vieille vient la sortir de son rêve tout éveillé. La vieille mortelle de surcroix venait de rompre le charme. Comment cette misérable créature si flétrit par la vie osait elle s'adresser à elle de cette manière. Comment elle se permettait d'avoir une attitude si familière envers sa personne. Quoi qu'il en soit et vu qu'Antoine c'était laissé surprendre. Eléonor décida de passer à l'attaque à sa façon.
Arrivant dans un nouveau lieu et ne sachant pas à qui elle avait à faire Eléonor décida de la jouer faussement social. Surtout que dans son fort intérieur pouvoir dominer cette rombière pourrait dans un futur proche lui être profitable.
Eléonor afficha donc un grand et franc sourire à l'adresse de la femme.
"Bonsoir madame. Oui effectivement nous emménageons mais pas au troisième mais au deuxième."
Elle savait qu'en lâchant cela elle allait ferrer son poisson. Elle se dit qu'elle venait de lui donner l'information que la vieille dame voulait entendre.
"Et vous même résidez dans ces lieux?"
Même si elle se doutait de la réponse, elle préférait jouer les jeune filles de bonne famille nunuche pour mieux attraper sa cible.

Antoine sourit, rassuré par les compliments de sa dame, avant de la conduire dans le petit immeuble devant lequel il se trouvait.
Vu le nombre de boîtes aux lettres, il ne devait y avoir ici que quatre propriétaires/locataires, et vu la taille de la résidence, les appartements devaient être d'une taille et d'un luxe très à propos.

La porte du hall passée, les quelques marches montées après la porte en verre, et devant un parterre jonché de plusieurs vases remplis de plantes en tous genres le couple arriva en vue d'un escalier montant à l'étage. Le rez de chaussée ne semblait comporter qu'un seul appartement, comme chacun des autres étages, ce qui n'allait pas sans déplaire à la Ventrue.

"C'est au deuxième madame..." précisa Antoine, continuant de porter ses valises, et fixant du coin de l'oeil l'ascenseur qu'ils allaient prendre. Ils avançaient donc calmement dans ce hall luxueux quand une dame d'un certain âge, tenant dans ses bras un gros chat siamois, descendit l'escalier et arriva sur leur droite, leur portant d'office un regard accusateur, ou peut-être tout simplement méfiant.
Puis elle se rattrapa, remarquant leurs nombreuses valises, avant de préciser "vous êtes les nouveaux locataires du troisième étage ?" sans plus de politesse...
Eleonor remarqua de suite qu'Antoine n'avait pas fait attention à la venue de la dame, et tressaillit à sa prise de parole, lâchant un sac. Leur potentielle future voisine en profita pour se tourner vers la mannequin, attendant sa réponse, si possible plutôt satisfaisante...