Arrivée de Nathan Perkins

Il se dirigea vers le passager pour évaluer les dégâts.

"- Vous allez bien?" dit-il en s'approchant.

Mais il n'eut malheureusement guère le temps de se consacrer à sa recherche... Tournant dans une rue tranquille à la recherche d'un groupe d'étudiants squattant dans l'un des multiples bars de la zone, il arriva en vue, en contrebas, de la route menant au Barrage. La structure semblait gigantesque d'ici, et la vue portant sur le lac magnifique... On devinait, cachée par quelques immeubles à la gauche du Caïnite, la montagne qui supportait l'Université.

La tranquillité de la vue fut cela dit rapidement gâchée par le bruit tonitruant d'une moto qui passa à grande vitesse sur la route. Tournant la tête pour remarquer son potentiel pilote, il eut la surprise d'entendre une détonation résonner entre les immeubles, alors que le véhicule s'inclina sur le côté, faisant voler le passager de l'autre côté de la route tandis que le pilote lui tentait de se cramponner aussi bien qu'il le pouvait durant cet accident. La moto vint frapper un lampadaire, le motard fut éjecté à une dizaine de mètres tandis que le passager, tel un pantin désarticulé, retombait de l'autre coté du macadam, percutant de son casque le rebord du trottoir. Levant les yeux tout autour de lui, le Brujah ne distingua aucun tireur, rien du tout qui pouvait indiquer un quelconque agresseur...

Il repéra les bars cosy, ceux où l'on donnait des concerts et enfin ceux destinés plus aux étudiants.

Il entra dans un de ces dernier et se dirigea vers le comptoir et commença à parler au barman en accentuant très fortement son accent anglais.

"Bonjour Monsieur, vous pourrez peut-être m'aider, je cherche une association ou peut-être un système de troc qui proposerai des cours en français contre cours d'anglais par exemple."

A mesure que Nathan avançait dans les rues, force était de constater que malgré l'horaire tardif, les étudiants habitant le quartier étaient fort nombreux. petits groupes rentrant chez eux, attroupements pour au contraire retourner dans le centre ville ou dans des quartiers plus animés, en tous cas l'ennui de semblait aucunement étendre son ombre sur la zone.

Il aperçut des jongleurs de feu dans une rue, profitant de la température extérieure encore élevée pour se produire devant moultes personnes, un bon nombre de restaurants ou bars pas trop chers et bien remplis, ainsi que diverses grandes rues descendant vers le barrage ou retournant vers la Terrasse du Lac. Rien à signaler de particulier, la ville avait l'air à la fois tranquille paranormalement parlant, mais aussi en pleine effervescence humaine.

Il prit le papier, le plia négligemment et le rangea dans la poche de son cuir. Il ouvrit l'œil et se dirigea dans les rue plus ou moins animées du quartier.

Sortant calmement dans les rues, le Brujah sentit le léger vent frais lui ébouriffer les cheveux à peine la porte de l'immeuble ouverte. Le quartier avait l'air tout aussi calme qu'à son arrivée, et il n'avait croisé personne dans l'immeuble.
Il s'avança donc dans l'allée extérieure vers la sortie, quand un papier, probablement un prospectus, vint se coincer sous l'effet du vent sur son tibia, refusant de partir.

Se baissant pour le retirer, Nathan remarquera presque instantanément qu'il s'agissait en fait d'une lettre manuscrite, ou plutôt d'un mot assez court. Cela précisait : "Les plus malins sont souvent ceux qui vous adressent en premier la parole pour noyer votre méfiance. Qui vous dit que l'Ombre ne vous a pas déjà contacté depuis votre arrivée ?"

Relevant les yeux, force était de constater qu'à par le vent, il n'y avait personne, ni devant l'immeuble, ni dans toute la rue...

Il rangea succinctement ces affaires et décida d'aller faire un tour dans le quartier.
Il pris les clefs, son I-phone, son arme, et un peu d'argent.

Il sortit, puis pris l'ascenceur un fois qu'il eut clos l'appartement.

Rien ne manquait dans ses affaires, tout lui avait été apporté, et vraisemblablement, soit rien n'avait été déplacé, soit tout avait été fouillé et parfaitement remis en place.

Quoiqu'il en soit, lorsque tout fut rangé, la montre indiqua au Brujah qu'il lui restait un peu moins d'une heure avant le retour potentiel de Nathalie.

Il referma la porte, enleva la chaîne et sortit pour récupérer ces affaires.
Il procéda à une fouille minutieuse pour vérifier si ces affaires n'avaient pas été fouillées ou si un mouchard n'y avait pas été installé.

Il en profita pour les ranger dans l'appartement.

Une fois la tache terminée il regarda sa montre pour voir le temps qu'il lui restait avant l'arrivé de Nathalie.

La lumière était bel et bien allumée, et le couloir entièrement vide de vie. Pourtant, la ou les personnes qui étaient passées n'étaient pas venues pour rien : les affaires de Nathan trônaient patiemment devant la porte, attendant qu'on les déplace...

Il mit la chaînette à la porte et ouvrit cette dernière.

Le couloir était allumé. Les détecteurs de mouvement avaient dû repérer quelqu'un, mais en tout cas cette ou ces personnes ne semblaient guère désireuses de se montrer. Il n'y avait clairement personne dans le hall.

Il regarda par l'œil de Bœuf, tentant d'apercevoir quelqu'un dans le couloir, ne serait-ce que de la lumière d'ans le couloir.

Personne ne lui répondit. Le silence fut la seule chose qu'il perçut... Bien qu'il lui ait semblé entendre les portes de l'ascenseur se refermer.

Il rentra dans l'appartement, rentra sa main dans la poche de sa veste serrant ainsi son arme.

-Oui qui est là?

Un peu moins d'une demi-heure plus tard, alors que Nathan continuait d'observer silencieusement la rue, quelqu'un sonna à la porte. Jusque là, il n'avait rien aperçu de particulier : était-ce le livreur qui passait ou quelqu'un d'autre ?

Il attendit ainsi accoudé à la balustrade que la personne chargée de ces affaires arrivent. En fonction du temps il se baladerait plus tard.

La rue était assez tranquille, comme le quartier dans sa généralité cette nuit là. Nathan observait de sa place des groupes de jeunes arpenter les trottoirs, se saluer et regagner leurs appartements. L'immeuble d'en face s'allumait et s'éteignait de façon récurrente, laissant de multiples ombres chinoises parcourir de long en large leurs pièces.

En se penchant, le Brujah put apercevoir la tour de la mairie, située dans le quartier dit de la Terrasse du Lac, mais c'était surtout cette étendue d'eau en question qu'il pouvait apprécier de son balcon, de l'autre côté des immeubles situés en face. Le lugubre pan de montagne sur lequel était juchée l'Université était difficilement perceptible, la Lune commençant sérieusement à se voiler derrière des nuages qui n'annonçaient rien de bon.

Un bruit dans le couloir, mais personne ne s'approchant de la porte. Probablement un voisin rentrant chez lui. Puis le silence revint...

Il regarda partir la jeune femme, éteignit la lumière et ouvrit la fenêtre pour apprécier la vue. Il observa la vue cherchant à repérer les voisins, leur fait et geste.

Il aimait soupeser la normalité des gens, les observer, retrouver ces gestes qui ne lui étaient plus vraiment communs. La lumière tombant tôt et l'absence de rideaux aux fenêtre dans les pays anglo-saxon facilitait cette activité.

Appuyer sur la rambarde, il observait le quartier guettant toutes anomalie à cette vie qui appréciait tant.

"Je les ai."
Elle sortit la paire de sa poche et les confia au Caïnite, avant de se diriger de nouveau vers la porte.
"Pas de papier, vous êtes locataire du propriétaire de l'appartement, et c'est donc avec lui que vous auriez à signer quelque chose... Et disons qu'il ne devrait pas vous poser de problèmes avec la loi.

Je vais vous abandonner, j'ai quelques petites choses à faire. Vos affaires devraient arriver dans l'heure, vous n'avez qu'à profiter de l'appartement, ou sortir un peu faire un tour, libre à vous. Puisque tout semble convenir... Je vous rejoins ici dans une heure et demi. Nous irons de là à l'Elyseum, et vous pourrez vous présenter."

Nathalie salua le Brujah, et s'il n'avait rien d'autres à rajouter, quittera l'appartement en refermant la porte derrière lui.

- Non c'est un bel appartement, juste mes affaires. Dois-je signer des papiers? Et où est le lieu de présentation. Je ne sais pas si vous êtes chargée de m'y accompagner ou si je dois m'y rendre seul? Ah oui!!! Et vous avez les clefs?

L'intégralité de l'appartement était en fait assez grand. En plus d'un salon fort charmant, avec un canapé en angle et une table basse, le tout devant un matériel hifi dernier cri, Nathan trouvera une chambre séparée, donnant sur un petit balcon surplombant la rue, une salle de bain avec une douche aux proportions assez gigantesques, et des toilettes on ne peut plus propres. L'appartement comportait plusieurs zones de rangement, mais ne semblait clairement pas occupé, même si niveau propreté il égalait le reste de la cité.

En réponse à sa question, Nathalie, lui répondra avec un sourire aux lèvres, repensant probablement à sa réflexion précédente :
"Le clan ne viendra pas loger ici, mais c'est lui qui le contrôle. Donc ce peut être votre refuge, mais prenez en considération que le clan saura où vous trouver... Par contre, à moins que vous ne l'autorisiez, personne ne viendra loger... avec vous. Vous êtes donc libre de disposer de cet endroit comme bon vous semble."

Elle se dirigera vers le balcon, regardant rapidement les alentours, avant de poursuivre.
"Ne dégradez rien, et ne vous entraînez pas à tirer sur les murs sous prétexte que vous n'avez pas utiliser votre arme depuis un moment. Les voisins ne sont pas au courant de votre existence... Et de ce que j'en sais, ils sont suffisamment discrets pour ne point vous déranger. Autre chose ?"

Nathan inspecta, les fenêtres volets ou persiennes il était devenue très attentif à ce genre de chose au fil des années. Puis il s'attarda sur le canapé qui lui servirait surement de lit. Il passa en coup de vent dans la cuisine et la salle de bain ne situant que les aérations.

- C'est très coquet. Ce n'est peut - être pas le terme que vous employez habituellement.

Il refit le tour de la pièce principale,

- Finalement vous ne m'avez pas prévenu, suis-je dans un refuge du clan ou dans mon propre refuge?

"Un simple coup de fil et vous aurez vos affaires dans l'heure. Présumant que c'est ce que vous désirez..."
Elle sortit son portable, et pianota quelques instants, envoyant un SMS tandis que l'ascenseur montait. Nathan n'avait pas remarqué la moindre caméra : même si l'immeuble était assez classe, il n'était pas non plus dans une tour d'affaire, ou quelque chose de similaire.

Arrivés au sixième, Nathalie s'avança, le regard toujours concentrée sur l'écran de son appareil, en direction du fond du couloir, devant une porte située sur la droite. Appuyant sur le bouton d'envoi, elle releva le visage, sortit une clé et ouvrit la porte avec elle. Derrière, Nathan remarqua qu'il venait d'arriver dans un petit hall donnant sur un salon, et sur un couloir, le tout plongé dans le noir...
Nathalie se déplaça jusqu'au compteur, où elle activa la totalité des fusibles, avant d'illuminer l'entrée. Classe, simple, sans aucune fioriture, un téléphone à côté de l'interphone, tout ce qu'on pouvait penser d'utile au premier abord, sans superflu.
"Je vous laisse visiter ?" dit-elle simplement.

- Mon nom est assez commun, je ne m'amuse pas à en utiliser un autre, il fait déjà nom d'emprunt. Après si vous n'avez pas l'habitude j'ai aussi tout le nécessaire pour un certain Noah White et un James Brown.

Il chercha à repérer la caméra de l'ascenseur, il avait encore le nez levé quand l'ascenseur s'ouvrit enfin sur le palier. Laissant paraitre le nouveau lieux.

-Vous pensez que vous pourrez acheminer mes affaires rapidement